Bénédicte1985

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  • en réponse à : hématome rétro-placentaire #108340
    Bénédicte1985
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    Bonjour,

    Pour ma part, je crois que tout est réglé : les médecins n’iront pas chercher plus loin. Mon hématome est dû à une hausse de tension et voilà tout. Comme je te l’ai déjà dit, j’avais de plus en plus de tension au fil de ma grossesse (alors qu’en temps normal, elle n’est pas bien haute), sans qu’elle ne soit trop excessive et qu’on s’en inquiète. On m’avait précisé qu’il y avait un risque vasculaire (les artères utérines ne fonctionnaient plus très bien). Il y avait donc des signes, mais sans plus. Je ne sais pas si c’est une négligence de la part de l’échographiste ou non… Mais en même temps l’hématome rétroplacentaire est quelque chose qu’on ne peut pas prévoir.

    On ne sait pas s’il y a un facteur héréditaire mais ma mère m’a eu à 21 ans (à peu près mon âge), et a quasiment fait les mêmes problèmes que moi : toxémie (hausse de tension, oedèmes…), et au niveau du placenta un hématome avait été décelé. Sauf que dans ce cas, la mère et l’enfant avaient pu être sauvés. Je ne sais pas si autour de toi il ya eu des cas similaires…

    Dans mon cas l’hématome était vraiment énorme et était situé en plein milieu du placenta. Mon gynécologue m’a dit que si l’hématome était petit et qu’il n’était pas placé au centre, le bébé peut être sauvé (ça doit d’ailleurs être ton cas). Pour moi, mon petit garçon est mort très rapidement. L’hématome a créé une rupture immédiate des échanges : mon fils a donc été privé d’oxygène. Selon mon gynécologue, mon bébé est mort dès que j’ai commencé à avoir mal. Les médecins m’ont dit qu’il n’avait pas souffert (le liquide amniotique n’était que très peu teinté), ça me rassure un peu. Savoir qu’on ne pouvait rien faire m’aide aussi. On m’a signalé que dans certains cas comme le mien les enfants avaient pu être sauvés, mais généralement c’était quand les mamans étaient déjà hospitalisées, sur place pour être accouchées. On m’a aussi répété que les médecins avaient pu éviter le pire : ils auraient pu enlever l’utérus, ou si on avait attendu une ou deux heures de plus, j’aurais pu partir avec mon bébé tellement l’hémorragie était grosse…

    Autrement pour le moment il n’est pas question pour moi de faire un autre bébé. Je ne suis pas encore prête et puis je ne pense pas que mon gynécologue me donnerait le feu vert. J’ai eu une césarienne qui a été ouverte trois fois : c’est sans doute encore fragile à cet endroit. Et en plus mes organes (utérus, ovaires…) avaient été bien abimés. Il est donc plus prudent d’attendre avant de les faire encore trop travailler !!! Je me suis toutefois renseignée auprès de mon gynécologue, pour une grossesse future, afin de savoir comment ça se déroulerait. Il m’a répondu qu’avant la grossesse il faudrait que je prenne de l’acide folique (mais ça c’est valable pour n’importe quelle femme désirant un enfant). Puis à partir du 3ème mois, de l’Aspégic nourrissons me serait prescrit (visiblement le médicament réduirait le nombre de récidives d’HRP). Autrement il m’a aussi dit qu’on devrait m’hospitaliser vers 6 mois et demi de grossesse, et que l’accouchement serait sans doute provoqué avant terme (autour de 8 mois). Sans oublier une surveillance accrue tout le temps (mais ça, personnellement je m’y suis habituée car mon bébé avait un retard de croissance : je passais des échographies quasiment toutes les semaines).

    Je sais bien qu’il est très difficile pour toi d’attendre de pouvoir faire un nouveau bébé. Evidemment, je pense que, comme moi, tu as envie de combler le vide qu’a laissé ton bébé. Mais je pense qu’il faut bien réfléchir avant. Moi je sais, par exemple, que je vivrais ma prochaine grossesse dans un sentiment d’angoisse (peur que ça se reproduise). C’est pour cela que je préfère attendre.

    D’un autre côté, je pense aussi que tu te fais violence en voyant toutes ces femmes enceintes, tous ces couples avec leurs landaux… Parfois j’ai même l’impression qu’ils sont là pour nous narguer : je me sens un peu persécutée ! Les gens ne se doutent pas de la douleur qu’on ressent. Mais un jour nous aussi on aura le droit à tous ces moments de bonheur ! Il faut juste savoir être patiente… Et se dire qu’on est plus forte qu’avant.

    A bientôt.

    Bénédicte

    en réponse à : hématome rétro-placentaire #108045
    Bénédicte1985
    Participant

    Bonjour,

    Je viens de lire votre message. Il m’a beaucoup touché car j’ai moi aussi perdu mon petit garçon d’un hématome rétroplacentaire le 13 juillet dernier. Pour ma part, je n’ai, à ce jour, quasiment pas d’explication non plus. Ma grossesse était très suivie car mon bébé souffrait d’un RCIU (Retard de Croissance Intra Utérin), sans qu’on ait encore pu en déceler la cause. 3 jours avant le décès de mon bébé, j’étais en échographie, la médecin s’est aperçue que les artères utérines ne fonctionnaient pas très bien, mais n’a pas été alarmante. J’étais au 8ème mois (32+3SA), pour moi aussi ça a été un grand choc, et je ne cesse d’y penser. A priori mon HRP serait dû à une hausse subite de tension (celle-ci augmentait au fil de ma grossesse), mais j’avoue que je n’ai rien senti de particulier ce vendredi 13, surtout que j’avais passé ma journée allongée (on m’avait préconisé le repos pour améliorer les échanges). En soirée, vers 18h30, j’ai eu l’envie très pressante d’uriner, sans que rien ne sorte, j’avais très mal au niveau de la vessie. Un médecin est venu chez moi, il pensait à l’appendicite. J’ai quand même été envoyée, par ambulance, à la clinique, car ma douleur était atroce et ça n’allait qu’en empirant. Vers 20h30 (le temps m’a paru interminable), on m’a posé un monitoring sur le ventre, et là, rien. J’ai tout de suite deviné : mon bébé était mort. Là je ne comprenais rien, je ne m’attendais pas du tout à ça, j’étais en état de choc. Après une échographie, on a pu observer un grand hématome au niveau du placenta (il recouvrait 50% de l’organe). J’ai donc subi une césarienne sous anesthésie générale, j’étais vraiment mal : 4 de tension, perte de 2 litres de sang, c’est pour dire. Sans compter qu’après, j’ai fait de multiples problèmes (toxémie, hypertension, cicatrice infectée…). Bref, au total, j’ai eu le droit à 15 jours d’hospitalisation, un énorme choc moral, 3 passages au bloc sous anesthésie générale et un retour à la maison sans bébé, sans doute le pire qui puisse arriver à n’importe quelle maman.

    Je comprends donc votre désespoir, moi aussi c’était mon premier bébé, nous sommes jeunes (j’ai 22 ans).En plus du fait de ne pas savoir vraiment ce qui a emporté nos enfants, car moi aussi ce sont simplement des suspicions (l’hématome était là mais pourquoi ?). Ce qu’il faut se dire c’est que nous ne sommes pas les seules et que la science n’est pas plus forte que tout.

    Si vous avez des questions ou si vous voulez simplement discuter avec moi, je serai à votre écoute.

    Bénédicte

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