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voici ce que j’ai trouvé pour vous. Peut etre cela vous permetra de mieux comprendre.
• Le cancer du col de l’utérus est un cancer fréquent chez la femme ; son incidence augmente avec l’âge et atteint son maximum vers 60 ans.
• Dans la plupart des cas, le cancer du col se développe à partir d’une lésion bénigne due au papillomavirus humain (HPV).
• Il existe un test de dépistage simple et efficace, le frottis cervico-vaginal, qui doit être régulièrement effectué chez toutes les femmes de 25 à 65 ans.
• Le frottis cervico-vaginal permet de détecter des états pré-cancéreux, appelés dysplasies, qui guérissent dans la totalité des cas après traitement.
• Le diagnostic est réalisé par la biopsie.
• Le traitement comporte le plus souvent l’association chirurgie-radiothérapie.
Ce qu’il faut savoir sur le col de l’utérus
L’utérus est un organe creux situé dans le petit bassin, dans lequel se développe le fœtus, lors d’une grossesse normale. Il comprend deux parties : le corps et le col de l’utérus. Le col de l’utérus est la partie inférieure du corps de l’utérus, sur lequel s’implante le vagin. Le col utérin émerge donc au fond du vagin et on peut aisément le voir lors d’un examen gynécologique, grâce au spéculum qui permet d’écarter les parois du vagin.
Le col est constitué d’un tissu conjonctif ou tissu de soutien, lui-même recouvert d’un épithélium.
Le col est constitué d’un tissu conjonctif ou tissu de soutien, lui-même recouvert d’un épithélium.
L’appareil génital féminin – 16 ko
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Existe-t-il différents types de cancer du col de l’utérus ?
Chacun des tissus entrant dans la constitution du col utérin peut être le lieu de la formation d’un cancer. On distingue trois types de cancer du col :
• les « carcinomes épidermoïdes » naissant de la partie externe du col (ou exocol) : ce sont les plus fréquents (95 des cas) ;
• les « adénocarcinomes » se formant sur la face interne du col (ou endocol) : moins de 1 cas sur 20 ;
• les tumeurs sarcomateuses qui proviennent du tissu conjonctif : elles sont très rares (moins de 1 cas sur 1.000).
On parle de cancer « in situ » lorsque seules les cellules de l’épithélium sont modifiées en surface. Le cancer est dit « invasif » si le tissu conjonctif est envahi.
Pourquoi avez-vous un cancer du col de l’utérus ?
Le cancer du col est un cancer fréquent : actuellement, environ 3 800 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France. Son incidence augmente avec l’âge et atteint son maximum vers l’âge de 60 ans.
La fréquence de ce cancer a diminué ces dernières années, mais pourrait encore se réduire considérablement si le dépistage du cancer du col par frottis cervico-vaginal était régulièrement et correctement pratiqué par les femmes à partir de 25 ans.
Ce cancer peut concerner toutes les femmes. Cependant certains facteurs sont prédisposants :
• Le principal facteur prédisposant est infectieux.
• Environ 90 % des cancers du col se développent à partir d’une lésion bénigne, appelée « condylome » ou « papillome » du col.
• Cette lésion est d’origine virale.
• Le virus en cause est appelé « Virus du Papillome Humain » ou HPV, dont il existe de multiples variétés.
• Ceux qui sont les plus susceptibles de se transformer sont les virus de type 16 ou 18.
Toutefois, tous les papillomes ne vont pas devenir un cancer. Mais, si l’on met en évidence une telle lésion, on pourra, grâce à un traitement peu agressif, éviter que le cancer puisse se développer.
D’autres facteurs favorisent la contamination par le virus HPV :
• La précocité des rapports sexuels, avant 17 ans ;
• La multiplicité des partenaires ;
• Un nombre de grossesses supérieur à 1 ;
• Le déficit immunitaire (traitement immunosuppresseur antirejet, infection par le VIH).
Le tabagisme est un facteur de risque à part entière, indépendant du comportement sexuel : les fumeuses ont un risque 2,4 fois plus important de développer un cancer du col utérin.
En ce qui concerne le rôle du stress et du psychisme, aucune étude sérieuse n’a pu le mettre en évidence. Personne n’est à l’abri du stress. Si toutes les personnes qui ont subi un traumatisme psychologique dans leur vie avaient un cancer, il y en aurait beaucoup plus.
Le cancer du col de l’utérus peut-il être prévenu ?
Un test de dépistage existe, simple, non douloureux, efficace : le frottis cervico-vaginal. Ce test permet de reconnaître les états précurseurs du cancer du col de l’utérus : ces lésions appelées « dysplasies » précèdent le plus souvent le cancer d’une dizaine d’années, voire plus. Leur traitement permet d’éviter leur transformation en cancer invasif du col utérin.
La meilleure des préventions consiste donc à se faire suivre régulièrement, dès l’âge de 20/25 ans :
• examen gynécologique tous les ans,
• frottis cervico-vaginal : les deux premiers frottis négatifs doivent être pratiqués à un an d’intervalle, puis, s’ils sont négatifs, tous les 3 ans tant que le frottis est normal.
Toutefois, les frottis seront plus fréquents si l’on a constaté des anomalies lors d’un de ces examens ou encore si l’on a de multiples partenaires sexuels, sans protection par préservatifs.
Il faut poursuivre cette surveillance jusqu’à l’âge de 65 ans au moins, même en l’absence de vie sexuelle ou après la ménopause. Il est en effet regrettable que la pratique du frottis soit souvent abandonnée après 50 ans, alors que le risque de cancer du col augmente après cet âge.
Un frottis vaginal est un acte simple qui consiste à gratter le pourtour du col avec une spatule ou une brosse. Cet examen indolore est pratiqué après la mise en place d’un spéculum. Après étalement sur une lame de verre, les prélèvements seront ensuite colorés et lus par le cytologiste. Il pourra ainsi analyser et déterminer la nature des cellules recueillies par le frottis.
Lorsque les cellules sont normales, on parle de cellules de classe II ; les cellules de classe III sont irrégulières ou encore « dysplasiques », mais non cancéreuses, alors que les cellules de classe IV sont malignes.
En cas de dysplasie, celle-ci est classée (selon la classification de Bethesda) en fonction de son importance en CIN (« néoplasie intra-épithéliale cervicale ») I, II ou III.
Toute dysplasie exige que l’on aille plus loin : le médecin spécialiste fera une « colposcopie » (examen du col avec un microscope). Grâce à des colorations du col, la zone anormale apparaît dans une couleur différente des tissus normaux.
Ainsi localisée de façon précise, une biopsie sera effectuée au niveau de cette zone suspecte.
Le traitement de la dysplasie varie suivant le stade :
• surveillance étroite si légère ;
• s’il y a persistance : traitement par laser.
• Destruction par laser des dysplasies moyennes ;
• amputation du col utérin ou « conisation », en cas de dysplasie sévère.
Si on vous a découvert une dysplasie du col, il vous est recommandé d’avoir des rapports protégés jusqu’à la fin des traitements.
Bien suivies et bien traitées, les dysplasies guérissent à 100 %.
Comment savoir si vous avez un cancer du col de l’utérus ?
Le diagnostic de cancer du col sera fait, soit lors d’un examen gynécologique systématique, soit en raison d’un symptôme anormal.
Les signes sont généralement assez discrets au début. Ce sont essentiellement des pertes anormales, souvent des légers saignements de très faible quantité survenant entre les règles ou après la ménopause. Dans certains cas, il s’agit de petites pertes rosées ou brunâtres. Ces petits saignements peuvent être provoqués par des rapports sexuels ou par la toilette. Même de faible abondance, ce symptôme est un signal d’alarme et justifie que vous consultiez un médecin sans tarder.
A l’examen gynécologique, le médecin constatera parfois une anomalie : tumeur, ulcération ou modification de la muqueuse, au niveau desquelles il pratiquera une « biopsie » pour examen microscopique. Parfois, seul le frottis cervico-vaginal est anormal, montrant des cellules tumorales. De telles constatations conduiront à d’autres explorations, afin de préciser la lésion et son extension. Souvent, un autre examen gynécologique, sous légère anesthésie, est pratiqué pour faire au mieux cette évaluation. En cas de résultat négatif de la biopsie, une conisation à visée diagnostique peut être proposée, qui consiste à prélever largement le col utérin afin que le médecin anatomo-pathologiste puisse étudier tout le col de l’utérus. Il s’agit alors d’une véritable intervention chirurgicale.
Actuellement, l’IRM constitue l’examen de choix pour apprécier le volume de la tumeur et son extension au-delà du col ainsi qu’aux ganglions. Une échographie pelvienne, un scanner pelvien ou une urographie intraveineuse peuvent également être indiqués pour déterminer l’extension de la tumeur par rapport à l’utérus (corps, trompes, vagin), mais aussi par rapport au reste du petit bassin (vessie, rectum, reins). Outre les examens biologiques habituels (tests sanguins, hépatiques et rénaux), la recherche de « marqueurs tumoraux » peut être effectuée. Il s’agit essentiellement du marqueur « SCC » (Squamous Cell Carcinoma antigen), assez spécifique des carcinomes épidermoïdes du col de l’utérus. Il permet de suivre l’évolution de la tumeur, l’augmentation du taux de ce marqueur étant un signe de progression de la tumeur ou de sa récidive.
Au terme de ce bilan, on détermine le stade clinique d’extension du cancer, stade qui détermine les stratégies de traitement.
Schématiquement, on distingue 4 stades :
• Stade I = Tumeur limitée au col,
– Stade IA = Cancer micro-invasi
– Stade IB = Cancer invasif
• Stade II = Tumeur dépassant le col sans atteindre la paroi pelvienne ni le 1/3 inférieur du vagin,
• Stade III = Tumeur étendue à la paroi pelvienne, au 1/3 inférieur du vagin ou comprimant l’uretère,
• Stade IV = Tumeur étendue aux organes de voisinage (vessie en avant, rectum en arrière) et/ou en dehors du bassin et/ou métastase(s) à distance.
Quels sont les principaux traitements actuellement utilisés ?
Le traitement du cancer du col utérin tient compte de deux notions essentielles :
• Ce cancer se développe lentement, il est précédé d’états précancéreux que l’on peut guérir.
• Même en cas de cancer invasif, l’extension reste longtemps uniquement locale ou régionale (ganglions de voisinage). La tumeur pourra donc, dans ce cas, être traitée par des traitements locaux, comme la chirurgie ou la radiothérapie.
Dans tous les cas, les modalités de traitement seront décidées de façon concertée entre les différents intervenants médicaux et la patiente.
Au stade de cancer in situ (épithélioma intra-épithélial)
Le traitement est chirurgical : on pratique une conisation, intervention qui consiste à retirer, par voie vaginale, la partie atteinte de l’utérus.
Aux stades I et II (sans atteinte du tissu cellulaire avoisinant)
Différentes modalités de traitement sont possibles, avec les mêmes taux élevés de guérison :
• la chirurgie seule : elle consiste en une hystérectomie totale associée à une ablation des ganglions du petit bassin et souvent à une ablation des ovaires, selon l’âge de la patiente et les caractéristiques de la tumeur. Dans quelques cas très précis, en cas de petites tumeurs très localisées, bien définies sur le plan histologique et chez la femme désireuse de grossesse, il peut être envisagé d’effectuer une chirurgie plus large que la conisation, mais conservant la partie supérieure de l’utérus. Chez la femme jeune présentant une petite tumeur, se discute également la conservation des ovaires avec transposition, afin de préserver une sécrétion hormonale normale.
• la radiothérapie associe deux modalités :
– la curiethérapie : elle consiste à introduire, au contact de la tumeur, une source radioactive.
– la téléradiothérapie où la source de rayons est externe, à distance de la zone à traiter.
• une chimiothérapie est réalisée, dans certains cas, en même temps que la radiothérapie pour accroître son efficacité.
Aux stades II (avec atteinte du tissu cellulaire avoisinant), III et IV
Le traitement fait appel le plus souvent à la radiothérapie et à la chimiothérapie.
Le traitement est-il efficace ? Pourquoi une surveillance après le traitement ?
Plus le cancer est détecté précocement, plus les chances de guérir sont élevées.
Cependant, chaque cas est particulier et les chances de guérison doivent être estimées à partir de l’ensemble des analyses. Les traitements actuels sont généralement efficaces, mais les médecins ne peuvent pas promettre la guérison.
Ils peuvent cependant vous dire ce qu’ils proposent pour augmenter encore vos chances de guérison.
La surveillance est celle de tout cancer : vous verrez votre médecin après 3 ou 4 mois, puis tous les 6 mois pendant 5 ans, puis tous les ans.
Régulièrement, il pratiquera les examens nécessaires : examen clinique et gynécologique, frottis du fond vaginal.
Il faut être attentif aux signes urinaires. Au moindre doute, une urographie intraveineuse et une échographie rénale seront pratiquées.
Quelles sont les conséquences des traitements ?
Le traitement chirurgical peut donner lieu à des troubles urinaires, appelés dysurie.
L’ablation du col utérin (conisation) n’entraîne pas, dans la plupart des cas, de perte de la fécondité et des grossesses peuvent le plus souvent être menées par la suite. Les effets secondaires de la radiothérapie sont le plus souvent peu importants et consistent essentiellement en fatigue, troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhée), réactions cutanées (rougeur de la peau), inflammation de la vessie (cystite) ou du rectum (rectite).
Malgré les précautions prises, des séquelles tardives peuvent apparaître dans quelques cas. La sténose vaginale (rétrécissement du vagin) peut être à l’origine d’une dyspareunie (douleur lors des rapports sexuels) quelquefois importante.
La détresse psychologique qui accompagne souvent une telle maladie est aujourd’hui mieux comprise et prise en compte. Pour mieux vivre avec sa maladie, il est essentiel d’avoir des explications et des informations pour comprendre. L’équipe soignante, les médecins psychiatres ou les psychologues sont à même d’apporter à la malade une aide morale précieuse. Il est important d’établir une bonne relation avec le médecin, le conjoint et les proches pour conserver un équilibre psychologique. Les associations de patientes sont également très utiles car elles permettent de rencontrer des femmes ayant vécu les mêmes expériences et qui peuvent donc donner des conseils avisés.
Quels sont les principaux éléments pronostiques ?
Le pronostic dépend essentiellement du stade du cancer, de son volume et de l’atteinte des ganglions. Quand le diagnostic est fait à un stade précoce, la guérison est totale dans la presque totalité des cas.
Que se passe-t-il après le traitement ?
Au sujet de la vie sexuelle
Bien sûr, tout au long des traitements, il vous sera difficile d’avoir des rapports normaux. Après le traitement, le raccourcissement du vagin, la sclérose (durcissement) du vagin due aux rayons entraînent, dans les semaines ou mois suivants, une gêne parfois douloureuse à la reprise des rapports.
Des lubrifiants ou un traitement hormonal local vont vous aider à retrouver une vie sexuelle harmonieuse. Dans certains cas, une dilatation du vagin, que vous effectuerez vous-même pendant quelque temps, à l’aide d’un conformateur fait à vos mesures, pourra vous aider dans certains cas à reprendre ensuite les relations.
Dans tous les cas, parlez-en à votre partenaire et aussi à votre médecin. Il est souhaitable que vous vous en entreteniez en couple, avec votre médecin. Mais, plus ou moins rapidement, les relations peuvent et doivent reprendre, en pleine harmonie. En aucun cas, vous n’êtes contagieuse pour votre partenaire.
Quant à la possibilité d’avoir un enfant, elle est préservée dans la grande majorité des cas. Ce n’est qu’après hystérectomie ou radiothérapie qu’il n’est plus possible d’être enceinte.
Et le traitement de la ménopause ? Il n’y a aucune contre-indication au traitement hormonal substitutif après un cancer du col utérin.
La réinsertion socio-professionnelle après la maladie
Elle a pour but d’aider la patiente et sa famille dans sa vie quotidienne. L’aide d’une assistante sociale pendant la maladie peut permettre à la patiente d’éviter ou de résoudre certaines difficultés pendant les hospitalisations, mais aussi après les traitements. Un tel suivi facilite la reprise d’une vie normale. A noter que les associations d’anciens patients et de bénévoles peuvent également aider la malade par leur expérience et lui apporter des conseils adaptés et des adresses utiles.
En ce qui concerne la reprise du travail, l’idéal, si l’organisation professionnelle le permet, est de reprendre progressivement le travail, à temps partiel par exemple. La loi prévoit d’ailleurs des aménagements du temps du travail. Là encore, il est conseillé de s’adresser à une assistante sociale, car les dispositions dépendent de nombreux facteurs (situation particulière, employeur, Caisse de Sécurité sociale).