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Résumé qui vous est proposé maintenant est issu d’un dossier paru dans le quotidien médical: Le médecin généraliste du vendredi 7 avril 2006 ,numéro 236, écrit par le Dr Catherine Freydt et le Dr JosianeParier qui sont responsables de l’unité psoriasis du service du professeur Dubertret de l’hôpital Saint-Louis à Paris.
Environ deux à 3 millions de Français sont actuellement concernés par le psoriasis. À peu près 50 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année et à peu près 30 % des personnes atteintes présentent une forme arthropathie c’est-à-dire concernant les articulations.
Le plus souvent le psoriasis apparaît entre l’âge de 15 à 35 ans. Néanmoins il débute parfois à n’importe quel âge et le psoriasis persiste le plus souvent pendant toute l’existence. Environ un patient sur trois a généralement une personne concernée dans la famille.
Il existe une structure en France qui s’appelle la fondation nationale du psoriasis. Celle-ci travaille beaucoup pour cette pathologie dermatologique (maladie de la peau) et distingue :
Une forme bénigne qui concerne 2 % du corps et forme modéré et qui concerne entre deux à 10 % du corps et une forme sévère qui concerne plus de 10 % du corps.
Environ un tiers de la population concernée par le psoriasis ont un psoriasis dont l’intensité est modérée à sévère.
L’évolution du psoriasis est le plus souvent bénigne mais il existe des formes graves. Il s’agit du psoriasis érythrodermique ou psoriasis généralisé à l’ensemble de la peau. Le psoriasis arthropathie qui est le psoriasis pustuleux (localisé aux paumes des mains et à la plante des pieds) sont également des psoriasis graves.
Chaque individu présente son psoriasis de façon différente.
Les formes allant de la forme modérée à la forme sévère de psoriasis qui altère la qualité de la ville du patient et constitue une barrière à leur évolution sociale.
Le facteur qui favorise le psoriasis sont
Les Saisonses saisons
Le stress
L’irritation locale c’est la raison pour laquelle il ne faut pas arracher les croûtes
L’infection otorhinolaryngologique et surtout quand il s’agit d’une infection par le streptocoque
L’obésité
Le tabac
L’alcool chez certains patients seulement.
Les médicaments risquent d’aggraver le psoriasis il s’agit entre autres :
Des médicaments qui visent à diminuer la tension artérielle c’est-à-dire de médicaments et plus particulièrement les bêtabloquants, les inhibiteurs calciques et les inhibiteurs de l’enzyme de conversion.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens
Les antipaludéens de synthèse
L’arrêt de la corticothérapie (utilisation de la cortisone comme traitement) c’est la raison laquelle il faut se méfier des prescriptions des corticoïdes dans le psoriasis.
Chaque thérapeutique doit être négociée avec un patient à qui l’on doit porter le maximum d’informations sur sa maladie.
Il faut tenir compte des appréciations du patient en ce qui concerne toute thérapeutique. Généralement le psoriasique (patient atteint de psoriasis) connaît bien sa maladie et les effets des médicaments sur le psoriasis. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire d’obtenir son adhésion car le traitement qui vise à lutter contre le psoriasis sont multiples longs et contraignants.
Le choix du traitement se fait selon le type de psoriasis sa localisation, sa sévérité correspondant à une desquamation (chute de petits lambeaux de peau) plus ou moins épaisse, plus ou moins importante, s’accompagnant de prurit c’est-à-dire de démangeaisons sont des éléments importants retenir pour pouvoir traiter un individu convenablement.
Traitements ne doit pas être gênant c’est-à-dire plus gênant que la maladie. Le fait d’appliquer quotidiennement des pommades sept jours sur sept avant toute l’année parfois pendant une heure le matin et une heure le soir n’est pas toujours évident selon les individus soit parce qu’ils travaillent soit parce qu’ils ont des obligations familiales (nerf etc.).
L’information du patient consiste à lui expliquer ce que c’est que la physiopathologie c’est-à-dire le mécanisme du psoriasis. C’est ainsi qu’il faut pouvoir avoir le temps ou prendre le temps de lui expliquer que le psoriasis n’est pas une maladie contagieuse mais que c’est tout simplement une peau qui se renouvelle trop vite. Médicaments ne guérissent pas cette maladie mais freinent le renouvellement de la peau. Il faut également faire comprendre aux patients que le psoriasis est une inflammation chronique c’est-à-dire qui dure dans le temps, qu’elle est responsable d’une intense prolifération de l’épiderme c’est-à-dire d’une multiplication des cellules de la peau que cela s’accompagne d’une dilatation des capillaires c’est-à-dire d’une ouverture du calibre des vaisseaux de la peau et d’une inflammation de la peau s’accompagnant d’un infiltrat leucocytaire c’est-à-dire de la pénétration de globules blancs à l’intérieur de la peau. Il s’agit d’une maladie génétique c’est-à-dire que le patient a des antécédents familiaux une fois sur trois. Le début de déclenchement du psoriasis est souvent en rapport avec des facteurs environnementaux dont nous avons parlé au-dessus.
Pour revenir au traitement il faut savoir que le traitement se décompose en deux phases qui est tout d’abord un traitement d’attaque qui vise à faire disparaître le blanchiement de la lésion et le traitement d’entretien dont le but est d’éviter de récidiver. Ici également il faut expliquer aux patients les deux phases de la thérapeutique que celui-ci a tendance à arrêter. D’autre part il faut également savoir que le traitement doit être poursuivi, le traitement d’entretien peut être poursuivi pendant plusieurs mois au minimum six mois même si on constate dans un tiers des cas une rémission prolongée susceptible de passer une année après un traitement d’attaque.
En ce qui concerne proprement dit le traitement du psoriasis environ la totalité des patients soit 90 % relève de l’application locale c’est-à-dire peuvent se soigner en appliquant des pommades.
Il faut tout d’abord hydrater la peau en choisissant des applications agréables au plan cosmétique et bien entendu acceptables financièrement acceptable. le Dexeryl est remboursé par la sécurité sociale dans ce cas. Les pansements hydrocolloïdes qui agissent comme protecteur et comme cicatrisant de l’épiderme.
Les dermocorticoïdes c’est-à-dire les corticoïdes que l’on applique par voie cutanée en pommade exposent à ce que l’on appelle le risque de Corticodépendance c’est-à-dire de dépendre de la cortisone et aux effets rebond à l’arrêt du traitement c’est-à-dire l’aggravation du psoriasis quand on arrête le traitement par corticoïdes locale en pommades. Ces traitements peuvent également entraîner une atrophie cutanée c’est-à-dire une diminution de l’épaisseur de la peau entre autres. C’est la raison pour laquelle il faut noter précautionneusement le nombre de tubes que l’on utilise au cours du mois. Il faut distinguer les pommades et les crèmes. On utilise les pommades pour les lésions qui sont sèches entre autres et les crèmes qui sont beaucoup plus agréables à utiliser. Les pommades ont tendance à agresser les vêtements et à détacher. D’autre part la lotion ou les gels sont pratiques essentiellement pour le cuir chevelu et les plis (zones où la peau faite des plis).
Le traitement d’attaque consiste à appliquer quotidiennement un dermocorticoïde puis à diminuer les jours sur deux pendant un mois, 2 jours par semaine en trois mois puis une fois par semaine pendant un an. Quand les lésions ne sont pas devenues blanches, après quelques semaines il faut considérer le psoriasis comme un échappement thérapeutique (il n’y a pas eu de réponse aux dermocorticoïdes).
Les dermocorticoïdes au cours du psoriasis ne doivent pas être utilisés seuls et jamais sur de grandes surfaces de peau.
Les corticoïdes localement c’est-à-dire sous forme de pommades sont utilisés uniquement en situations d’urgence et aussi quand il faut obtenir un blanchiment rapide c’est-à-dire pendant les vacances un mariage, une rencontre etc.
Les dérivés de la vitamine D ont un délai d’action long, le produit qui contient de la vitamine D dans ce cas-là est le Daivobet.
Les dérivés de la vitamine D exposent le patient a des effets secondaires qui sont essentiellement de type irritatif c’est-à-dire qu’ils entraînent l’apparition d’un érythème (coloration rouge de la peau (et les sensations de brûlures lors des premières applications. Il existe des contre-indications exceptionnels ce sont les troubles du métabolisme phosphocalcique l’insuffisance rénal. Chez la femme enceinte ils faut s’abstenir de l’utiliser. Avec les dérivés de la vitamine D qui généralement sont utilisés avec les dermocorticoïdes on obtient de bons résultats. Par contre quand ils sont utilisés seuls ils représentent une efficacité moyenne mais un réel progrès pour le traitement d’entretien.
Les rétinoïdes topiques (dérivés de la vitamine A il s’agit essentiellement du Zorac quand la parenthèse est un médicament qui contient la molécule suivant : le tazarotène. Sans délai d’efficacité est de 36 semaines. Il est utilisé pour les psoriasis que l’on considère comme psoriasis en plaque et qui n’atteignent pas plus de 10 % de la surface du corps. Les rétinoïdes topiques agissent très lentement il leur faut parfois 36 semaines pour cela mais un bénéfice dur plus longtemps après l’arrêt du traitement. Les problèmes avec les rétinoïdes topiques : ils sont très irritants c’est la raison pour laquelle ils sont utilisés avec des traitements locaux à base corticoïde. Il ne faut pas utiliser le Zorac chez la femme enceinte ou la femme qui allaite et d’autre part chez la femme en dehors de cette période-là il faut une contraception très efficace (le Zorac risque d’entraîner des malformations chez l’embryon : effet tératogène).
De molécules suivantes l’anthraline et le dioxyanthranol permet d’obtenir un blanchiment dans l’ordre de 70 % des cas. Le produit est particulièrement irritant, tâche le linge et les n’est utilisable que sur des psoriasis très localisés.
Les cures thermales améliorent également dans 70 % des cas les psoriasis mais les aggravent environ dans 10 % des cas.
Le laser excimer donne de bons résultats sur les plaques localisées semble-t-il. Il n’est pas remboursé par la sécurité sociale et d’autre part les consultations reviennent très chers.
Le tacrolimus topiques (protopic) a une bonne efficacité anti-inflammatoire mais son coût est élevé. Il peut être utilisé au niveau du visage et des plis mais il n’a pas d’autorisation de mise sur le marché dans l’indication du psoriasis.
La photothérapie à spectre étroit et souvent préféré à la puvathérapie parce qu’elle nécessite pas d’administration de psoralène, diminuant d’autant les contraintes de protection et diminuant le risque carcinogène de la peau c’est-à-dire éventuelle la survenue de cancer de la peau. Le nombre de séances de puvathérapie est limité à 200 séances pour une vie. Et environ 90 % des patients sans blanchir la première cure de 30 séances.
Les rétinoïdes (acitrétine : Soriatane) sont utilisés dans un type particulier de psoriasis : le psoriasis pustuleux. Ce médicament comporte des effets secondaires et surtout il est tératogène donc nécessite une contraception encore deux ans après l’arrêt de ce médicament.
Le méthotrexate est utilisé depuis très longtemps dans le psoriasis. Il concerne essentiellement les psoriasis graves et les psoriasis arthropathiques. Il s’agit d’un psoriasis concernant les articulations.
La cyclosporine présente énormément d’effets secondaires donc elle est peut utilisée. Elle est toxique sur le plan rénal et augmente le risque de cancer de la peau ainsi que celui d’une élévation de la tension artérielle. La cyclosporine est réservée aux psoriasis très sévères qui ont un retentissement énorme sur le plan psychologique et sur le plan social.
Les immunosuppresseurs sélectifs ou TNF alpha sont de nouveaux médicaments utilisés dans le psoriasis uniquement pour les formes de psoriasis graves et de psoriasis en plaque. Étant donné que l’on considère le psoriasis comme une maladie auto-immune ce type de traitement, le TNF alpha agit sur la réponse immunitaire. Les médicaments contenant du TNF alpha sont l’Enbrel, le Raptiva (éfalizumab), le Remicade (Infliximab).
Bon courage