La dysménorrhée, qu’elle soit

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anonymous
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La dysménorrhée, qu’elle soit primaire ou secondaire correspond à des menstruations (règles) difficiles et douloureuses. On parle de dysménorrhée primaire quand elle apparaît dès le début de la vie génitale et de dysménorrhée secondaire quand elle apparaît plus tard.

Plus précisément le terme dysménorrhée secondaire désigne les règles douloureuses qui sont le résultat d’une véritable pathologie des organes reproducteurs. Le terme de dysménorrhée primaire désigne les douleurs cycliques qui apparaissent au moment des règles pendant les cycles ovulatoires (au moment de l’apparition de l’ovulation). Le point important en ce qui concerne la dysménorrhée primaire est qu’il n’existe pas de lésions c’est-à-dire une atteinte organique ou une souffrance quelconque de l’ensemble des organes reproducteurs (ovaires, trompes, utérus etc.). Alors qu’au cours de la dysménorrhée secondaire on constate toujours une atteinte des organes reproducteurs.

Causes
Une des causes les plus fréquentes de la dysménorrhée secondaire est l’endométriose. Moins souvent il s’agit d’adénomyose. L’adénomyose se caractérise par la prolifération des glandes endométriales à l’intérieur du myomètre (muscle de l’utérus).

L’étroitesse du canal cervical c’est-à-dire du passage entre le vagin et le col de l’utérus peut éventuellement occasionner la survenue de dysménorrhée secondaire.
Une conisation (ablation, découpe d’une partie du col de l’utérus) peut être une des causes de dysménorrhée secondaire.
retour au haut de la pageSymptômes
Au cours de la dysménorrhée secondaire la douleur se manifeste au moment où l’utérus essaie d’évacuer les tissus intra-utérins (des débris de l’intérieur de l’utérus) par l’orifice cervical.
Il s’agit de douleurs ressemblant à des crampes pouvant survenir à la suite de fibromes ou quand un polype tente de sortir par le col de l’utérus (accouchement d’un polype).
La salpingite chronique et les synéchies (accolement des parois de l’utérus) sont des causes plus rares de dysménorrhée secondaire. Dans ce cas les douleurs sont diffuses et situées au niveau du bas-ventre. Les douleurs sont plutôt vagues et permanentes.
Dans certains cas on ne découvre aucune cause.

Traitement
Le traitement fait appel aux inhibiteurs de la prostaglandine synthétase. Les prostaglandines ont été découvertes au début du siècle dans le liquide séminal (liquide contenu dans le réservoir contenant le sperme). A cette époque, les chercheurs étaient persuadés que les prostaglandines étaient fabriquées dans la prostate (glande sexuelle masculine entourant le début de l’urètre, qui est le conduit amenant l’urine de la vessie à l’extérieur), ce qui explique leur nom. On les retrouve également dans d’autres organes, mais leur rôle qui n’est pas clairement élucidé actuellement. Après avoir été utilisées, elles sont détruites en quelques minutes. On pense actuellement qu’elles jouent un rôle de médiateur dans l’activité des cellules et au cours de nombreux processus comme la contraction de l’utérus, les sécrétions gastriques, la circulation sanguine cérébrale ou la mobilité du tube digestif.

Certains spécialistes en gynécologie obstétrique préconisent l’utilisation de contraceptifs oraux, de danazol voire de progestatifs. Les progestatifs sont des médicaments contenant de la progestérone.

Quand il s’agit d’une endométriose le traitement est celui de la maladie.

Il est possible d’envisager une dilatation c’est-à-dire un agrandissement du canal cervical (col de l’utérus) pouvant apporter un soulagement provisoire durant quelques mois. Ce geste peut également permettre un curetage c’est-à-dire un nettoyage de l’intérieur de l’utérus.
La résection de l’intérieur de l’utérus, la polypectomie (ablation d’un polype) la myomectomie l’ablation d’un myome (tumeur musculaire) sont quelquefois nécessaires.

Plus rarement il faut intervenir chirurgicalement et sectionner les nerfs de l’utérus. Ceci porte le nom de neurectomie présacré. Dans d’autres cas il faut sectionner les ligaments utérosacrés (ligaments allant de l’utérus vers le sacrum).

De façon générale une prise en charge psychologique est nécessaire. Certains spécialistes estiment que l’hypnothérapie (hypnose médicale) est susceptible d’apporter un véritable plus au cours de cette affection.