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Enchanté Sophie je m´appele M.
Concernant le caractère héréditaire du ptosis je suis tenté de répondre par l´affirmative même si le problème peut sauter une génération. Une approche purement empirique dans ma famille permet de constater que je suis porteur d´un ptosis congénital au même titre que mon père et mon arrière grand-père paternel. Aujourd´hui je suis âgé de 35 ans. J´ai comme toi souffert de ce problème qui m´a lourdement pénalise socialement depuis l´enfance, à toutes les étapes de la vie y compris affective. Ca m´a même valu chez L´Oréal une remarque extrêmemnent désobligeante de la DRH de l´époque en entretien d´embauche – « Chez L´Oréal on ne prend pas de gens diforme !! « . Même commentaire chez un lessiver américain que je ne citerais pas No 1 en bucco-dentaire malgré plusieurs années d´ancienneté par la Présidente de l´époque. Aujourd´hui je pense me faire opérer. A cet effet j´ai déjà rencontré le Docteur Tazartès qui préconise une supension du muscle frontal de la paupière sur l´oeil gauche à l´aide d´une bandelette prélevé dans la cuisse ou le cuir chevelu. Je m´inquiéte de deux choses :
1. Résulat qui pourrait être décevant sachant que mon probème devient vraiment visible quand je suis fatigué – je suis alors parfois contraint de m´arrêter tard dans la nuit au volant de ma voiture car je ne parviens plus à focaliser correctement – le reste du temps le problème est intermitent mais visible même si certains me disent ne pas le voir y compris à la première rencontre (politesse oblige …)
2. Tes commentaires sur les complications m´inquiètent car je croyais l´intervention sans risque. A te lire on y réfléchit à deux, voir trois fois car dans mon cas l´intervention se justifie avant tout esthétiquement même si les avantages fonctionnels ne semblent pas négligeables. J´ai donc pris rendez-vous avec le Dr Covax pour une contre expertise.
Recommandes-tu malgré tout cette intervention? Merci pour tes commentaires.
Je voudrais enfin rassurer dans la mesure du possible Escardo. J´en ai longtemps voulu à mes parents de ne pas m´avoir fait opérer enfant. Il faut du temps pour comprendre le processus de désision de parents désemparés dans une telle situation. Car inconsciemment on est tenté d´en vouloir à ceux qui nous ont « balafrés » même sans le vouloir le visage à la naissance. Le rôle du père est alors essentiel dans l´affirmation de soi mais celui de la mère tout aussi essentiel quel que soit leur responsabilité individuel ou leur ressenti. La culpabilité est donc normale et saine dans un premier temps. Elle doit constituer très vite dans la relation à l´enfant, sans pour autant le sur-protéger, un ciment pour l´échange, le respect de la différence et l´Amour qui seul peut guérir ces blessures de la vie.
Courage à tous !!
M.