Bonjour, voici ce que l’on peut résumer à propos du purpura rhumatoïde de l’enfant.
Sans doute, il faut retenir après avoir lu ce texte que non seulement les corticoïdes sont pas utiles mais sans doute dangereux pour l’organisme de l’enfant. C’est la raison pour laquelle avant de donner des corticoïdes à un enfant est nécessaire de bien se renseigner auprès de nombreux spécialistes de cette maladie.La question que l’on peut se poser est la suivante : est-ce que les corticoïdes (cortisone) est susceptible de diminuer l’évolution. Ceux-ci ne sont-ils pas utilisés uniquement contre la douleur et pour contrôler les oedèmes. En effet ils ne semblent pas modifier l’évolution de la maladie.
Je vous conseille de lire le texte dans l’encyclopédie médicale concernant la maladie de Schönlein-Henoch, le texte sur le syndromede Gardner-Diamond ou sensibilisation auto érythrocytaire (purpura vasculaire par réaction auto immunitaire ou propres globules rouges), ainsi que sur le purpura hypergammaglobulinémique de Waldenstrom cithine affection qui se caractérise par un purpura (de nature pétéchial) qui récidivent et qui se localisant membres inférieurs.
parce pragmatiquement il faut également être sur du diagnostic.
Le purpura rhumatoïde est une affection bénigne dont le traitement est purement symptomatique c’est-à-dire selon les signes que présente l’enfant. Il s’agit en fait d’une bénignité relative d’ailleurs, vous allez comprendre pourquoi plus loin.
On ne connaît pas avec précision l’origine ni la nature du purpura rhumatoïde. Il semble qu’il soit déclenché par la prise d’un médicament comme l’aspirine la pénicilline ou encore par la pénétration d’un allergène de nature alimentaire tels que le chocolat, certaines sortes de bonbons, une piqûre d’insecte, une exposition au froid, une exposition au chaud etc. En fait dès qu’il existe quelque chose qui est susceptible de bouleverser le fonctionnement normal de l’organisme en trop ou en manque cela risque de déclencher un purpura rhumatoïde.
Le purpura rhumatoïde n’est pas une maladie simple dans la mesure où l’enfant a eu deux fois sur trois de petites maladies infectieuses comme par exemple une angine à streptocoque hémolytique en particulier ou une maladie virale dans les semaines qui ont précédé le purpura.
Au cours du purpura rhumatoïde si l’on examine un fragment de peau au microscope on s’aperçoit que celle-ci présente des lésions de type inflammatoire. Cette inflammation porte essentiellement sur les capillaires c’est-à-dire les micro-vaisseaux ou si vous préférez les tout petits vaisseaux. La paroi de ses vaisseaux, au cours du purpura rhumatoïde, se caractérise par la présence de dépôt qui évoque une réaction immunitaire qui n’est pas normale.
Les globules rouges sortent des vaisseaux à cause des lésions des vaisseaux ce qui provoque l’apparition des éléments de purpura sur la peau de l’enfant. Contrairement à ce que l’on pourrait croire le purpura rhumatoïde n’est pas réellement une maladie du sang mais une maladie des vaisseaux (maladie vasculaire).
Il faut retenir essentiellement quatre symptômes qui caractérisent le purpura rhumatoïde, il s’agit de :
1) Apparition de petites taches rouges qui ne s’effacent pas quand on appuie dessus (vitropression) il s’agit de véritables ecchymoses. Le purpura siège essentiellement sur les membres inférieurs et le plus souvent est associé à des placards c’est-à-dire des grandes plaques plus ou moins en relief qui ressemblent de l’urticaire c’est-à-dire comme si l’enfant s’était piqué avec des orties. Le purpura s’aggrave en position debout et le purpura rhumatoïde a tendance à disparaître quand l’enfant est maintenu au lit.
2) La deuxième caractéristique du purpura rhumatoïde est la suivante : l’enfant présente des douleurs articulaires c’est-à-dire des douleurs dans les articulations. Celles-ci sont presque toujours associées aux purpura. L’enfant par exemple se plaint de ses genoux et de ses chevilles qui, à l’examen montrent qu’elle sont gonflées et deviennent douloureuses.
3) De troisième symptôme essentiel concernant le purpura rhumatoïde est l’apparition de douleurs abdominales présentes deux fois sur trois. Celles-ci sont le résultat des lésions dues à l’inflammation des vaisseaux sur l’intestin et le péritoine. Le péritoine est une membrane qui recouvre l’intérieur de l’abdomen faisant en quelque sorte une barrière entre le les viscères (intestin entre autres) et la paroi de l’abdomen proprement dite. Les douleurs abdominales sont le plus souvent bénignes mais peuvent quelquefois se compliquer d’un saignement des intestins ou d’une invagination. L’invagination est la pénétration d’un morceau d’intestin dans un autre morceau d’intestin.
4) Le quatrième symptôme de retenir concernant le purpura rhumatoïde est l’atteinte des reins qui survient donc dans environ 10 % des cas. Ceci est important à retenir car le pronostic du purpura rhumatoïde est lié à l’existence ou à l’absence de complications touchant les reins. C’est la raison pour laquelle il faut surveiller consciencieusement l’enfant pendant au moins trois mois en recherchant de façon répétitive l’apparition d’albumine dans les urines. Il faut également rechercher et comptabiliser le nombre de globules rouges dans les urines c’est ce qu’on appelle la numération ou compte d’Addis. Il faut également surveiller la tension artérielle de l’enfant.
En ce qui concerne le traitement il est exact que les corticoïdes ne sont pas systématiquement (traiter chaque symptôme) utilisés etc. en fait il n’existe pas de traitement réel. Il faut se contenter de traiter symptomatiquement l’enfant au cours du purpura rhumatoïde de façon à calmer les douleurs abdominales qui font quelquefois énormément souffert l’enfant. Dans ce cas les antispasmodiques sont utilisés et sont parfois suffisants. Quand ce n’est pas le cas il est nécessaire utilisé des antidouleurs beaucoup plus puissants.
Il est nécessaire de maintenir l’enfant dans son lit jusqu’à la guérison en sachant que parfois en le maintenant dans le lit ceci accentue certains symptômes comme comme je l’ai précisé précédemment. Mais malheureusement la position couchée aggrave le purpura il existe donc un dilemme à ce niveau. Les médecins anglo-saxons quant à eux ne retient pas cet impératif de retenir la position debout pour l’enfant au cours du purpura rhumatoïde.
Généralement le purpura rhumatoïde évolue de façon convenable dans la majorité des cas il s’agit donc d’une maladie bénigne qui dure quelques semaines mais il faut néanmoins garder en tête que des complications sont susceptibles de survenir, concernant essentiellement les reins ce qui nécessite une grande vigilance.
Certaines équipes médicales utilisent également la plasmaphérèse qui peut être efficace au début.
Bon courage.