Bonjour Charlin
Au Québec nous avons une « très charmante » institution nommée DPJ, département de la protection de la jeunesse, que l’on devrait rebaptiser département du voleur d’enfance. Un journaliste québecois a tourné un film documentaire sur cette bureaucratie qui gére des enfants. Leur mode de fonctionnement est simple, toujours laisser la porte ouverte aux parents biologique (qui sont souvent des parents abuseurs de toutes sortes, des alcooliques ou tout autre type de toxicomanie).
Ce qui a pour résultat qu’un enfant placé en famille d’accueil n’y restera jamais assez longtemps pour se faire des attaches solides, et si le système fini par l’oublier assez longtemps pour qu’il s’y attache, inquiètez-vous pas qu’ils vont venir le chercher tôt ou tard pour l’arracher à ses nouvelles bases.
Alors faite le calcul, un enfant de 9 ans (et peu importe son fichu pays d’origine, bordel, ce n’est qu’un enfant, un être humain d’abord), peut avoir été en contact avec 4, 5, 6, même 9 millieux différents, autant de maman et papa bon ou mauvais, autant de bons et mauvais espoirs en une fichu stabilité matérielle et EMOTIONNELLE, et qu’est-ce que le système fait? On l’arrache à chaque fois de son nouveau cocon.
Donc mettez-vous à la place de l’enfant. Ce n’est pas un sot, il a seulement peur de s’attacher une fois de plus, de se faire briser son petit coeur encore et encore, dans son inconscient, il se dit sans doute que si il ne fait rien pour qu’on l’aime, ça va faire moins mal quand il partira. Il a perdu confiance aux autres, et surtout en lui
N’allez surtout pas le mettre en internat, s’il-vous-plaît. Aimez-le, aimez-le et aimez-le encore. Il n’a rien demandé lui, il est arrivé sur cette planète sans personne pour l’aimer.
Saffyr
p.s. Voir « Les voleurs d’enfance » de Paul Arcand